Deux phrases de JMG Le Clézio pour démarrer:

 

J’étais dans la rue. Je ne savais pas où j’allais. Comme dans un rêve, j’entendais le bruit de mes pas. J’entendais le moteur des voitures. C’était ailleurs, c’était quelqu’un d’autre qui marchait. C’était peut être à cause de ce qui avait changé en moi, et qui était nouveau. (J. M. G. Le Clézio) .
La nouveauté c’était Annabelle. Je l’avais rencontrée pour la première fois à une réception chez des amis. Elle était belle Annabelle, mais pas seulement. Souriante, gaie, accessible… des qualités qui ne m’ont pas laissé insensible. Je n’ai pas osé l’approcher autant que j’aurais aimé.
J’ai pensé qu’elle ne pouvait être qu’accompagnée dans la vie. Quelques mois plus tard, je l’avais croisée dans la rue. Contre toute attente, elle m’avait reconnu et salué. Je m’étais hasardé à lui parler. Elle m’avait écouté en souriant puis chacun s’en était allé de son côté.
Son image m’obsède, j’aimerais tant la conquérir.
Et si elle était libre ?
Pierre