Ecoute…

Ecoute l’haleine de la terre qui hante ses soupirs. Je voudrais être là sans rien  avoir à dire. Sans avoir à sourire. Être là, simple balancement dans les
exhalaisons d’humus.

Ecoute cette soie qui glisse et qui lape son ventre.

Ecoute les oscillations végétales dans le vide du silence, dans le néant léger.

Ecoute le souffle des cerises sures tombées sur le sentier, l’expiration putride des amanites pourries, une gifle au sourire, une insulte à la nuit.

Ecoute… je voudrais être là sans rien avoir à dire.
Yves, Octobre 2018