C’était fin janvier, le week-end gourmand- gourmet en Camargue, joyeux souvenirs et quelques calories plus loin:

 

En  abécédaires:

Auberge espagnole Biscornue et spéciale pour Carnivore Dégénéré Esprit es-tu là ? Fatigué ou bien ? Gargantua au goût affûté Herbivore mais pas que Inodore et incolore Juste ce qu’il faut Kaleidoscopique acrobatique et Lyrique Miss France Naguère Obèse Part Quelques jours se Restaurer Sans oublier d’emporter une Tarte citron meringue Une sorte de ragoût Vegan et un peu Wampire sur les bords avec un verre de Xerès bien en main Yoyo fait l’écho Zorro la rejoint
Djamila Boutin

Amandes Baignées dans du Calamondin, surtout pas de Dentier qui tombe dans l’assiette et servant  d’Ecumoire pour les Frites. Avant le Gâteau, le Homard à l’armoricaine plein d’Ingrédients Juteux (Kiwis … ), pas besoin de Livre de cuisine pour les Moules ni les Nouilles, sur ces dernières un peu d’huile d’Olive, quelques Pruneaux pour faire passer tout ça. Après la Quiche, un Rizotto Sauce aigre douce. Allez, une Tarte au thon : dans cet Univers culinaire trouver les Vins associés mais attention à la cuisine de Virus type « Wuhan ». Il vaut mieux du vin de Xérès sans Yaourt ni Zus de citron.
Gilbert Benony

Des Je me souviens… en méli mélo…

Je me souviens de l’arrivée triomphale du grand plat jaune d’où dépassaient la tête et la queue d’un loup de 5 kilos pêché par mon père, servi traditionnellement le soir de Noël.

Je me souviens d’entendre de la salle à manger, le fou rire de ma mère, à quatre pattes dans la cuisine en train d’essayer de ramasser la tarte Tatin explosée au sol lors de son retournement.

Je me souviens du mon fou rire devant mon mon gâteau au chocolat en forme d’éboulis suite à sa glissade tout au fond du four alors qu’il n’était qu’à moitié cuit.

(…)

Je me souviens d’une daube cuite dans une lessiveuse pour les 50 ans d’Antoinette à Auriol

Je me souviens du tube Nestlé quand il fallait le rouler pour en extraire les dernières gouttes

Je me souviens des zlabias qui avaient la couleur orange des cheveux de ma cousine Babette

Je me souviens que papy découpait ma tranche de jambon en morceaux égaux sans en modifier la forme, prouesse de géométrie

(…)

Le parti-pris d’une gousse d’ail…

La gousse d’ail se couvre d’une robe argentée, effilochée un peu, retroussée, insolente. Sous la robe, les flancs inclinés, une peau douce et rose, montent se rejoindre en une queue frisée. Ils enferment la chair. Sans la voir, on devine pourtant sa blancheur odorante. Un germe y pousse comme un foetus caché. Le débusquer serait couper la gousse, l’éventrer, la violenter. Elle livrerait son anatomie, deux lobes denses à l’odeur entêtante prête au sacrifice sur l’autel de notre gourmandise.
Sabine Boilot

Les suppliciés de Mimi
Avec la cruelle minutie de vos patientes mains
Les blancs artichauts vous effeuillerez
Dans l’acidité d’un bain citronné les blanchirez
Puis dans la vapeur bouillante vous les attendrirez
Olives, fines herbes et écorces d’orange vous molesterez
Et dans un piquant onguent d’ail et d’huile d’olive les oindrez
De jeunes champignons juste éclos vous décapiterez et lacèrerez
De vos doigts crochus, le tout malaxerez
En boules de la taille d’une noix que vous aplatirez
Dans les culs d’artichauts vous les dresserez
Et d’une perruque de gorgonzola vous les affublerez.
Puis à four brûlant vous les crématiserez
Et encore croustillants sifflants éructants vous les dresserez
sur le grand plat d’argent que vous aurez fait briller
au centre de l’autel sacrificiel de la table à manger.
Elisabeth Duret