Récit de vie

Le « Récit de vie » correspond à la narration par une personne des différents évènements de sa vie racontés en général par ordre chronologique jusqu’à un jour déterminé dans le temps. Le Récit peut porter sur l’ensemble de sa vie ou seulement sur certains épisodes jugés intéressants, un voyage, une période déterminée, une carrière professionnelle, sportive…

Comment cela se déroule-t-il ?

Nous nous rencontrons une première fois pour parler du projet et fixer un objectif. Nous nous revoyons ensuite plusieurs fois afin que je recueille votre récit (je l’enregistre) selon un rythme qui vous convient

Je retranscris l’ensemble de l’enregistrement. J’ordonne les évènements qui souvent sont imbriqués les uns dans les autres, je les regroupe de façon chronologique, je les mets au clair.

J’effectue ce travail d’écriture qui consiste à passer du langage oral au langage écrit, même s’il est important parfois de conserver des expressions typiques ou des exclamations !

J’introduis les photos, les articles, les illustrations que vous me fournissez qui font la richesse de ce récit et le rendent unique.

Je mets en forme ces éléments émaillés de photos, d’illustrations et de souvenirs personnels, en un livre personnalisé à garder, à offrir.

Mon parcours

Thérapeute du langage, Formatrice, Enseignante, j’ai animé de nombreux séminaires, cours et conférences destinés à mes collègues, aux personnels soignants ainsi qu’aux Etudiants de l’AMU (Aix Marseille Université).

Sous la direction de Boris Cyrulnik et du Pr Delage, dans le cadre d’un Diplôme d’Ethologie, j’ai étudié le rappel des souvenirs.

Par la suite j’ai suivi  une formation universitaire au recueil et à la composition du récit de vie.

Ma participation régulière à des ateliers d’écriture a confirmé le goût que j’ai pour ce mode d’expression. Ces trois valeurs essentielles pour moi que sont l’écoute, l’accompagnement et l’écriture, je les retrouve maintenant dans cette activité d’Ecrivain-Biographe.

Extraits de récits de vie

Le voyage, rien ne m’y prédisposait sauf qu’il m’a sauvé d’une souffrance à un moment donné où nulle part je ne trouvais ma place.
Alors que j’ai eu une éducation classique, religieuse et que tout était fait pour que j’aille vers des études universitaires, d’un coup j’abolissais tout ça.
A l’âge de douze ans j’étais un apostat. C’était fini, j’étais révolté, déçu, on me mettait à l’index. Je me suis rendu compte que ce monde était vicié, qu’on pouvait abuser d’un pouvoir.

Dérouté par cette absence de spiritualité, il fallait que je me retourne vers quelque chose qui soit assez solide pour me nourrir.
C’est la nature qui a répondu à ce besoin, les étoiles, la traversée du désert, la mer, la rencontre des continents, des peuples dont je ne parlais pas la langue, leurs sourires, l’invitation à partager un morceau de pain, à aller danser, le don du cœur.
C’est dans le voyage que je faisais carrière, loin de l’Université !

Je suis née au Plan du Castellet le 20 Octobre 1923.
A cette époque, le plan du Castellet, était un petit hameau situé sur la route qui serpente en descendant du Beausset vers Bandol, dans le Var.
Mon père, Antoine D. est né en 1900.Il était viticulteur et travaillait au Domaine Tempier, c’était un homme très doux et gentil.
Ce domaine appartient à la même famille depuis 1834. Le vignoble existait déjà sous Louis XIV mais la bastide fut construite en 1834 et 1885. Son véritable départ est le fait d’un mariage, celui de Lucie Tempier, qu’on appelait Lulu, héritière du domaine, qui épouse en 1936 Lucien Peyraud, fils d’un armurier de Saint Etienne, passionné par les vignes. Ils s’installent tous les deux au domaine en 1940. Ils vont devenir les parents spirituels du Bandol et de sept enfants !! Lulu Peyraud est morte centenaire, elle allait se baigner et buvait son verre de vin tous les jours !

Mon père est décédé en 1980.

Ma mère, Marie- Louise B., est née le 14 Août 1903. Elle aussi travaillait chez les Peyraud, tantôt à l’entretien du domaine, tantôt dans les vignes. Elle décédera en 1983.
Ils m’ont prénommée Rose, Emmanuelle, Baptistine, du prénom de ma grand-mère paternelle que je n’ai pas connue. On m’appelait Rosette.