Blouses blanches et cernes noirs
Sueurs aigres de l’effroi et odeurs âcres de désinfectant
Sirènes hurlantes et quintes en écho infini
Une main gantée sur l’épaule qui apaise
Une tasse de café tendue qui réconforte
Des rires hystériques qui défoulent
Les pleurs qu’on ne lâche qu’en rentrant chez soi
Jour après jour le courage d’y retourner
Le devoir, l’engagement, l’héroïsme
Dans la vraie vie ne sont pas glamour.
Les héros primordiaux montent au front au lever du jour
Pas en limousine mais en camionnette
Pas sur les stades ou les écrans ou sur scène,
mais sur les flots, dans les champs, devant leur pétrin, sur un chantier…
Ils sont récompensés par quelques pièces
Et non par de mirobolantes oboles
Ils restent inconnus de leurs bénéficiaires
Mais toujours là, indispensables et dévoués.
Sans eux et leur savoir-faire, que deviendrions-nous ?
Les vrais héros sont minuscules, invisibles et essentiels.
Elisabeth