Un point commun entre Le Jardin des Finzi Contini et L'Amie prodigieuse

Quel est le point commun le plus important, entre Le jardin des Finzi-Contini de Giorgio Bassani et L’amie prodigieuse d’Elena Ferrante ? Dans les deux cas,
nous sommes en Italie, certes, dans la plaine du Pô, à Ferrare, pour Bassani, et à Naples pour Ferrante, c'est-à-dire au nord opposé au sud.
Le point commun important est dans la structure du récit. Dans les deux cas, le narrateur extérieur emploie le « je », pour décrire une adolescente qui suit son
chemin, tout cela dans un même système éducatif, où perce l’importance de la culture classique. De fait, c’est le seul point de rapprochement entre Micol, la jeune fille d’un milieu juif et aisé, dans le fascisme annonciateur de la tragédie et Lila, la fille du cordonnier d’un quartier populaire, dans les années 50.
Les deux livres revivent donc l’histoire de l’Italie à deux moments cruciaux du 20 ème siècle, à travers un prisme narratif commun. L’amie prodigieuse reste
cependant une description pittoresque de la vie napolitaine dans le milieu des petits artisans, commerçants, fonctionnaires de l’époque, à travers le regard
d’une enfant qui grandit. Les personnages sont si nombreux que l’auteur a cru bon, d’insérer un index au début du livre.
Mais il est un personnage, qui n’y est pas contenu, puisque c’est une chose.
C’est un fil conducteur amusant dans ce roman, c’est…une paire de chaussures.
Gérard

 


Une rubrique lecture

Une rubrique pour formaliser nos échanges autour des livres, écrire sur nos ressentis, nos réflexions...


Les quatre éléments

 

« Je cours sur la plage de chenoua (....) je cours avec la mer qui monte et descend sous les ruines romaines, je cours dans la lumière d’hiver encore chaude, je tombe sur le sable, j’entends la mer qui arrive ..... »( Nina Bouraoui, Garçon manqué )

« J’ai tendu des cordes de clocher à clocher
Des guirlandes de fenêtre à fenêtre
Des chaînes d’or d’étoile à étoile
Et je danse »

Mes pas m’ont amenée sur le rivage, sur l’immensité déserte de cette plage, au crépuscule. J’ai laissé derrière moi un ruban parsemé de lumières éclairant les rues et les maisons, et j’ai noyé mon regard dans les lueurs rosissantes du ciel sans nuages. Mes pieds ont effleuré le sable vierge lissé par le ressac, ils ont ressenti la fraîcheur de l’eau et la douceur des minuscules bulles d’écume.

Je me suis prise pour Vénus émergeant de l’océan, et un élan irrépressible s’est emparé de tout mon être, de la pointe de mes orteils à la racine de mes cheveux.

Et maintenant, je ne suis que mouvement, courbures et contorsions, je m’enivre du vent du large qui fait flotter ma chemise, s’envoler ma chevelure, apporter sur mes lèvres la saveur salée des embruns, et à mes narines la senteur iodée de la mer.

Mes traces sur le sable s’effacent à chaque vague qui s’étale langoureusement, j’avance, je recule, je me penche et n’en finis plus de tournoyer, lancer mes bras vers le ciel ou vers l’élément liquide qui m’appelle et m’attire à lui.

Mais je veux encore profiter de la liberté que j’ai dans l’air tiède de cette fin de journée, jusqu’au vertige, le vertige de l’oubli au contact de l’eau qui vivifie et apaise tout à la fois, le vertige né de la danse, muée en transe, une transe d’où l’on ne revient qu’après avoir épousé l’horizon.
Claudine

 

 

 

 

                     "Le feu est douceur et torture. Il est cuisine et apocalypse… Le feu est beau en soi, n’importe comment. "                    Klein
Carton brûlé sur panneau
250 x 130 cm

 

Immolation

Farce stupide

dernières bulles puantes


La pluie en bruine la nuit ocre

L’ombre en fuite apparaît d’abord,

se redresse aussitôt,

fonce au pas gymnastique,

disparaît définitivement dans la nuit

 

Papa s’était sans doute levé

Maman n’était pas là

Pas de réponse

Papa était parti

 

Affolés les gens se mettaient à courir pieds nus

inutiles mais soucieux devant le feu

Les gens ralentissaient,

s’approchaient,

avouaient c’est beau

c’est tragique

on n’a jamais vu ça

 

Deux voisins venaient de disparaître,

consumés

La nuit redevint parfaite

à peine trouée par la vieille lampe tempête

Les vaches hochaient la tête,

mais ne pipaient mot.

Elisabeth

 


Atelier nomade janvier 2023

 

LES PIEDS dans LE PLAT

 

 

 

Un atelier d'écriture pour se rencontrer, traverser un territoire pour en trois repas trois séances considérer la nourriture comme une muse, source d’inspiration et de créativité...

Et en écrire des tartines entre la poire et le fromage à en rester baba, le temps d'un week-end singulier ...

Les modalités :

Trois séances d'écriture du samedi matin 10 heures au dimanche 12 heures.
Trois repas aux menus raffinés, de saison ( joints à ce message)

L'hébergement :

Un mas camarguais très confortable entre St Gilles et Arles, en bord de petit Rhône, une hôtesse accueillante et un hébergement en chambre double.

 

 

 

Les intervenants :

- Les ateliers d'écriture sont animés par Josianne Maudet

- Les fourneaux, ce sont ceux de Mimi, qui tient une table d'hôtes aux Saintes Maries de la Mer. Les menus sont concoctés, préparés et proposés, «  parce que c'est vous parce que c'est elle », avec soin et générosité.

Les réservations :

Le contact, pour plus de renseignements... et les menus!
jsnmaudet@gmail.com
06 13 50 34 94

Au plaisir de cet atelier à venir !

 


La saison 2022/ 2023

L'association Clair de Mots propose:
♠ Des ateliers réguliers: ils sont mensuels et se déroulent à la Cadière d'azur, dans le Var, parfois en musée, à Marseille, Aix...
Les séances sont de quatre heures, de 9 à 13 heures.
Les dates en 2023: les 14 janvier, 11 février, 4 mars, 1er avril, 13 mai et 10 juin
♣ des "ateliers nomades": ils s'organisent en week-end avec hébergement.
- Le premier a lieu les 28 et 29 janvier 2023: atelier "Les Pieds dans le plat", à Fourques, en Camargue, dans le Gard.
- Les 29/30 avril et 1er mai, un atelier Ecriture poétique ( plus d'informations à venir)
- Sont prévues trois journées début septembre 2023, les 1,2,3 septembre pour écrire autour des Rencontres d'Arles, le festival consacré à la photographie.
♥ Un nouveau cycle écriture de nouvelles: cette année nous écrirons des nouvelles- instant. La thématique: Inspiration Hopper.
Les dates en 2023: les 13 janvier, 10 février, 10 mars, 14 avril et 12 mai.